4 décembre 2010

Ouazzane à Nzala, 92km, 658m

Ouazzane à Nzala, 92km, 658m

4 décembre

Oh que c'est frais et humide dans notre grande chambre ce matin. Nous gagnons quand même le combat contre le lit et nous réussissons à partir à une heure raisonnable. Comme en France, la route est bordée de platanes et nous filons à bonne vitesse. En moins d'une heure nous avions déjà presque 30km. À cette vitesse, nous allons être capables de faire plusieurs kilomètres. Il fait beau et le paysage est de toute beauté. La pluie des derniers jours fait ressortir le vert des prairies et le rend quasiment fluo! 

De Ouezzane à Nzala 2010-12-04



La route se faufile a travers les nombreux petits vallons verts et bruns. Les habitants sont dans leur champs en train de récolter on ne sait quoi et on sait encore moins d'où ils sortent car, nous croisons que peu de villages. Les enfants qui sortent de l'école sont un peu plus quémandant. Bonjour Monsieur, bonjour Madame avez-vous des stylos? Certains enfants  partent à courir après nous du fond du champ nous demandant de les attendre. Nous en avons même vu un qui est parti de chez lui pieds nus en courant sur la route pour nous rejoindre! C'est un peu fatiguant mais, nous savions que ceci allait arriver. Il n'y a pas que les enfants qui posent problème, il y a aussi les chiens. Il y en a pas beaucoup mais, lorsqu'on en croise mieux vaut être aux aguets. Ces derniers sont en liberté totale et partent à courir après les vélos en jappant comme des forcenés. Ça surprend toujours mais, on apprend vite comment réagir.
Après quelques kilomètres de recherche d'un coin tranquille pour casser la croûte, sans enfant ni chien, nous spottons un arrêt d'autobus avec un banc. Parfait, jusqu'à ce que je mette mon pied et mon vélo dans la bouette. Une bouette de terre glaiseuse gorgée d'eau qui colle merveilleusement à tout, après les chaussures et les pneus des vélos. Ça colle tellement que je ne peux même plus rouler mon vélo. Tout est confituré. La difficile séance de nettoyage terminée, nous reprenons la route avec un peu de retard. Nous avions dans la tête de faire du camping ce soir car, il n'y a aucun village d'importance entre Ouazzane et Fès. Mais, avec l'état des champ, c'est maintenant hors question. Notre seule option reste donc ce mini bled, Nzala-des-Béni-Ammar qui est un peu plus loin que l'objectif que nous nous étions fixé. Car, entre le lunch et ce mini bled, il n'y a rien. Que des champs. Nous pouvons voir notre route des kilomètres à l'avance.

De Ouezzane à Nzala 2010-12-04
Comme à l'habitude, la journée se termine avec une bonne montée pour arriver à ce fameux trou. Sans tarder nous nous renseignons sur la possibilité d'un hôtel dans la ville. Un gentil monsieur nous dit que oui il y a hôtel mais que celui-ci est fermé. Par chance celui-ci connaît l'homme de maintenance du bâtiment et que celui-ci peut, peut-être, nous héberger pour une nuit dans l'hôtel fermé. Effectivement ça fonctionne. L'endroit est miteux et sale. Étant donné que nous sommes seuls, mis à part nos quelques amis les coquerelles, nous pouvons cuisiner en paix. Le courageux chevalier Louis a du combattre une coquerelle de grosseur jurassique. Lysanne ! Elle a les pattes grosses comme des cuisses de poulet! On dort la lumière allumé en titi!!!
Il se fait tard et demain Fès nous attend.

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