6 avril 2011

Ipsala à Troie, 179 km, 1443 m

À la découverte de la Turquie

5 et 6 avril

Ici en Turquie, les gens chauffent encore au charbon. Ce qui donne une odeur et une fumée grise dans chaque village. Et, malgré la température clémente, ils chauffent leur maison très fort. Ceci dit, Yavuz nous sort le typique petit déjeuner Turc. Kaymac (c'est comme du beurre), fromage a tartiner, miel, olives, pâte de noisette et évidement, le thé. Yavuz nous dit que le petit déjeuner est très important pour les Turcs, c'est ce qui part bien une bonne journée. Il a bien raison, nous sommes pleins d'énergie pour partir notre première journée en Turquie. La route est très vallonnée jusqu'à Kesan, selon les dire de Yavuz. Et, nous le voyons très bien dès les premiers kilomètres, de vrais montagnes russes, ou, plutôt Turques! À cette ville, nous ne serions qu'à 250 kilomètres d’Istanbul mais, nous ne voulons pas arriver à Istanbul par la route. Nous avons lu trop de commentaires négatifs sur l'arrivée infernale dans cette grande ville. Nous arriverons donc en ferry à Istanbul à partir de Bandirma.

Donc, à Kesan, nous tournons à notre gauche vers Gallipoli et les Dardanelles. Le fameux détroit de la mer de Marmara. Ici, durant la première guerre mondiale, près de 200 000 hommes sont morts en essayant d'ouvrir la route vers la Russie. C'est ici que l'officier de l'armée Turque, Moustafa Kemal Ataturk, qui sera plus tard le père fondateur de la nouvelle Turquie moderne et progressiste, ordonna a ses hommes ''je ne vous demande pas de vous battre mais de mourir!'', la totalité des hommes meurt au combat dans les jours qui suivirent, 35,000 hommes périrent. Le détroit est aussi la coupure entre l'Europe et l'Asie. Il y a très peu de route en Turquie, nous roulons donc sur la grande route, la 110 et la 550. Il y a un bon accotement et les automobilistes sont courtois. Les encouragements à coup de klaxon et d'appel de phare, des deux cotés de la route, se fait souvent, les Turques sont vraiment super. La route est sans intérêt, mis à part le point de vue que nous avons sur la méditerranée au sommet d'une côte. Les derniers 30 kilomètres avant d'arriver à Gallipoli sont en construction, le trafic est plus dense et nous devons être plus vigilants. En arrivant à Gallipoli, nous remarquons que la construction continue jusqu'à Çannakale, nous décidons donc de traverser ici les Dardanelles. Ce que nous ferons le lendemain matin après une bonne nuit de sommeil deluxe à l'hôtel où le proprio et son fils, sont super accueillants. Et oui, après une courte recherche, nous en venons a l'évidence que le camping ne sera pas possible ici.

Le lendemain, la traversée du détroit des Dardanelles se fait très bien et ne prend qu'une demi-heure pour la modique somme de 2TL (1,20$CAN). Vu que le détroit est dans les eaux internationales, il n'y a aucun pont qui le traverse. Une fois de l'autre côté, sur la route 200, nous filons rapidement jusqu'à Çannakale, la nouvelle ville de Troie. Tout le long de la route, nous avons une vue magnifique sur les Dardenelles et nous voyons défiler tout le détroit. Donc, avec un vent favorable nous arrivons juste à temps pour le lunch. Quelle surprise nous avons quand nous arrivons au port. Le cheval de Troie est là, en plein milieu de la place! Qu'est-ce qu'il est grand! Nous lirons plus tard qu'il s'agit du cheval qui a servi pour le film Troie. Imaginez, Brad Pitt a touché ce cheval, wow!!! À l'abri du vent nous dégustons deux ''doner'' chacun avant de continuer vers la veille ville de Troie, qui est 30 kilomètres plus loin. Le site est patrimoine mondial de l'Unesco et il en coûte 15TL, soit 9$CAN, pour rentrer. Nous avons lu avant qu'il ne reste plus grand chose de la ville, que tout a été détruit par de nombreux tremblement de terre. Nous passerons donc notre chemin et nous coucherons pas loin de là.

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