30 août 2011

Yangshuo à Beihai, 601km, 2457m


13,000 km

Du 25 au 30 août

Après la pluie, le beau temps. Vraiment hier, la journée de pluie ne pouvait mieux tomber. Nous partons donc vers Beihai ce matin. Beihai est une station balnéaire sur le bord de la mer de Chine. Nous y passerons une couple de jours pour nous reposer. L'envie d'aller à Hong Kong nous a aussi tentés car nous sommes à moins de 600 kilomètres. Le seul problème est que Hong Kong ne fait pas partie de la Chine et il nous aurait fallu refaire une nouvelle demande de Visa pour revenir en Chine. Et, vu que nous avons déjà eu trois mois de Visas, nous ne voulons pas risquer d'être refusés. Nous irons donc au bord de la mer par les petites routes du Guangxi.
De Yangshuo à Mengshan 2011-08-25


Les karstiques disparaissent rapidement une fois sorti de Yangshuo. Il y en a quelques unes égarées mais sans plus. La route est belle et tranquille. Il fait un temps magnifique et sur le terrain plat nous avançons rapidement. Notre odomètre franchi le cap des 13,000 kilomètres. Nous sommes très fier de nous. Avec tous ces beaux kilomètres déja roulés, il nous faut faire un troisième changement de chaîne. Nous devons changer les chaînes à tous les 6000 km afin de ne pas trop user le reste de la transmission. Celle-ci devra être changée à Bangkok. Nous cherchons dans la ville un magasin de vélo pour avoir l'outil spécial pour défaire la chaîne. Voilà Louis le mécano à l’œuvre devant plusieurs spectateurs. Ils sont vraiment curieux ces Chinois. Ce premier soir nous coucherons à Mengshan avec un 91 kilomètres de roulés.



Le 26, rien de bien excitant. Nous remarquons que nous descendons bien vers le sud. Les palmiers et bananiers sont de plus en plus présents. La route est bordée d'hibiscus sauvages et sont remplies de belles fleurs rouges. Pour les derniers kilomètres de la journée nous longerons la rivière Xun qui est aussi large que le fleuve St-Laurent. Aujourd'hui 130 kilomètres et nous couchons à Tengzhou/Tengxian.



Le 27, nous sommes dans les profondeurs du Guangxi. Les villages sont gris, ternes et mornes. Les maisons ressemblent toutes à des prisons avec les barreaux dans les fenêtres et leur fini gris pâle. La plupart ne sont pas finies. Vraiment très désolant comme coup d’œil, un flash-back sur les années Mao. Mais, tout n'est pas gris. Au dîner nous mangeons une excellente Won-Ton en parlant avec deux gentilles demoiselles. L'une d'entre elles nous offre même deux ''pamplemousses'' chinois. Beaucoup plus sucrés que ceux que nous avons au Québec. Louis le mécano, continue la mise au point de nos vélos ce soir dans notre chambre d'hôtel à Rongxian. Changement des plaquettes de frein à disque et rotation des pneus. Il était temps après 7000km. Total du jour 87 kilomètres.



Le 28, le highlight de la journée fut cet ensemble de montagnes perdues au milieu d'une plaine. Nous roulons jusqu'à Bobai par une minuscule route. Une belle route mis à part un tronçon au centre qui est vraiment tout brisé. Les camions qui roulent sur cette route sont chargés à bloc et ont complètement détruit la chaussée. Sur le bord de la route nous voyons un camion avec son essieu cassé. Une fois ce cauchemar terminé, nous tournons sur une route flambette, sans trafic. Et nous rentrons dans Bobai avec le sourire. La recherche d'hôtel est difficile mais on finit par trouver. Nous prenons nos aises en faisant notre lavage, en soupant tranquillement et en regardant un petit film avant de nous coucher. Juste quand le film est sur le point de finir, le téléphone sonne. C'est la réception en bas qui veut une photocopie de nos passeports. Il est un peu tard pour réaliser cela, 22h30, mais, Lysanne se rhabille et descend en bas porter les passeports. Le portier revient nous les remettre vers les 23h00. Comme nous sommes sur le point de nous endormir, le téléphone sonne de nouveau. Encore la réception qui dit que nous ne pouvons coucher ici car il n'est pas ''certifié'' pour les touristes! Nous avions entendu de ces histoires sur les nombreux blogues que nous avions lus sur la Chine et voilà que ça nous arrive. Louis est furieux, il est 23h30 et ça fait plus de cinq heures que nous sommes arrivés, pourquoi ne pas nous l'avoir dit plus tôt? Il descend à la réception pour essayez de trouver une solution. Pendant ce temps, Lysanne ramasse les vêtements et nos affaires. Finalement Louis remonte et dit que tout est correct et qu'ils vont nous laisser coucher ici. Bien du souci pour rien. Un beau 117 km de roulé.


Le 29, on roule et roule pour arriver dans un village perdu avec un hôtel neuf. Le seul resto du coin est nécessairement à côté et nous sommes les seuls clients de la soirée. La famille qui tient resto est fort sympa. En fin de repas nous nous faisons offrir le thé par papa. Toute la famille s'assoit avec nous et nous essayons d'avoir une conversation avec l'aide de gestes, dessins et phrases dans notre guide. Que de plaisir. Un bon dodo bien mérité à Gongguanzhen après 101 kilomètres.


Le 30, la mer, nous voici. Il ne reste pas beaucoup de kilomètres avant Beihai et nous nous disons que nous partirons quand nous partirons ce matin. Pas de cadran. Sauf que l'hôtel est dans la cour de l'école et dès 6h00, la musique pour réveiller les élèves commence, suivi par celle pour les mettre en rang et on termine par la musique pour les exercices. Nous sommes aussi réveillés qu'eux à présent et il est à peine 7h00. Nous ramassons nos choses et nous voici de nouveau sur la route. Nous ne comprenons pas trop bien ce tronçon de route qui est bordé de part et d'autre de tas de sable, de pierres, de briques et de terre. Comme s'il s'agissait d'un magasin de matériel de construction. Il y a beaucoup de résidus sur la chaussée et les paysans les balaient dans le dalot. Les camions sont toujours aussi pleins et n'ont pas de toile pour couvrir leur cargaison. Ce qui veut dire que dès qu'il y un trou, une bosse, il y a un peu de cargaison qui tombe sur la chaussée. Ici des briques, là de la pierre concassée. À l'heure du lunch nous arrivons à Beihai. La ville est immense. Après avoir mangé nous cherchons un hôtel. Facile aujourd'hui, beau, bien et pas cher. Et en plus, on a l'internet. 85 kilomètres.

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